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    Je viens de sortir de mon état cryogénique et déjà, le monde me paraît hostile. Alors que je m'habitue à l'ambiance et la luminosité du milieu, mon environnement se dessine petit à petit. Je ne décèle d'abord que le contexte. La température est assez élevée comparée à mon ancien cercueil. Quelques sons lointains, comme des brouhahas de couloirs. Puis, l'espace se distingue. Un plafond traversé de tubes et de câbles de toute part. Devant, une petite table carrée, en bois. Quelques autres tables. Quelques chaises. Je devine des poussières de certaines congénères, échauffées trop vite, qui flottent dans l'air. La pièce, dont l'atmosphère se fait assez pesante, semble plutôt mouvementée.

    ...
    Un instant plus tard, posée à la table la plus conforme qu'il soit, j'observe le bar se remplir petit à petit. L'ambiance musicale et le bruit de fond me berce, comme une rumeur constante. Je sens ma somnolence natale me reprendre.
    C'est alors que, brusquement, on me secoue, que dis-je, on me ballotte dans tous les sens. Une chose me cherche à tâtons. Puis, soudain, une sale main m'attrape et me coince entre ces deux doigts. Alors, une indicible angoisse monte en moi. Prenant mon envol forcé, la peur me fige, me glace. Mon teint blanchit à l'extrême. Je m'assèche, comme si je perdais toute consistance, comme si...
    Mais... mais... la panique augmente encore lorsque je réalise l'horreur. Ma vie est de nouveau menacée. Je sens cette flamme qui vient lécher ma tête. Comment l'empêcher de se consumer ? Comment l'empêcher, elle, de ME consommer ? Déjà, les réactions s'enchaînent. Le feu gagne du terrain, brûlant tout sur son passage. Déjà une partie de moi part en poussière, déjà une partie de moi s'évanouit dans l'intouchable, s'évapore et va s'engouffrer là d'où l'on ressort gris, d'où l'on ressort divisé, d'où l'on ressort léger.
    Je regrette mon doux sommeil, pourtant si proche dans le temps, et si inaccessible. Le calme revient, petit-à-petit. Ma fin est arrivée, me voilà éparpillée dans toute la salle, sous toutes les formes. Me voilà embrasée, brûlée, consommée.

    Consommée peut-être, mais me voilà également libre. Toute forme d'angoisse m'a définitivement quittée, toute forme d'attache s'est vue brisée. Je goutte à la liberté de l'envol, liberté d'aller où le vent me porte, où le poids des autres ne m'attire pas vers le sol, où la douce et lente marche peut me faire voguer où bon il faudra.

    Chronique d'une cigarette
    par gab
    (vu qu'apparemment, il est impossible de garder l'anonymat très lgtps!)


    voilà, je poste en coups de vent ce petit essai malencontreusement baclé...


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  • Bonjour tout le monde! (si du monde il y a), aujourd'hui je livre à ce blogg un poème de début de semaine, histoire de se donner la force de travailler comme moi (comment ça je suis en vacances ?). Enfin bon, il raconte l'histoire, pas du tout personnelle, d'un jeune homme timide et discret, et d'une jeune et jolie délinquante :

    La délinquante

    Elle t'attire et te séduit
    La jolie délinquante
    Joue avec les interdits
    Et fièrement s'en vante

    Toi tu te laisses tenter
    Par ce joint tu tousses
    Tu craches c'est ton premier
    Elle ricane elle glousse

    Timide tu ne dis rien
    Lorsque ivre de liqueur
    La belle découvre un sein
    Et le presse contre ton coeur

    C'est la nuit vous vous aimez
    Dans des coins insolites
    Des endroits mal éclairés
    Sans bruit à la va vite

    Et puis le lendemain
    Excité tu l'appelles
    Des bras d'un autre beau brun
    Elle rit fort la cruelle

    Vince ( et sa muse?)



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  • La plume glisse. J'écris sur du velours des mots qui coulent de ma fantaisie. Cette imaginations semble sans borne, je me délecte des ces premières lignes, de ces paroles placées. Sans contexte, dans un fatras complet, défilant à partir des replis cachés de mon esprit. Et puis la plume commence à crocher et ralentit son rythme effréné du départ. Cette fois, mon chef est redevenu ce vieux rouage mal huilé qui me caractérise. Je ralentis, je bloque, mes idées bégaient, et puis je me plonge dans ce désespoir.

     

    Ô vilenie, ô capricieuse passion. Douce comme le miel, les rayons de ton premier soleil m'inondent et m'apaisent. Et puis, dans ce breuvage docile, je perçois l'amertume, qui se révèle au plus profond de cette douceur pour ceux qui, comme moi, sont mû par le désespoir de l'écriture inachevée.


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